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Par Anonyme , le 18/06/2020 - 19:15

Au vue du grand nombre de commentaires, il me semble que la concertation avec le monde de la pêche soit un peu oublié.
Les associations agrées pour la pêche et la protection du milieu aquatique et leurs fédérations existent depuis bien plus longtemps sur le territoire du parc.
Les propositions de gestion des alevinages sur les différents lacs de montagne des alpes du sud manquent d'argumentation technique (protocole d'étude? résultats? indicateurs?) et malgré tout les interdictions sont croissantes.
Dans aucun document on ne retrouve une argumentation de l'impact des alevinages sur le fonctionnement biologique de ces milieux.
On voit très rarement des personnes du parc faire des inventaires des espèces aquatiques présentes dans les lacs de montagne (et oui encore difficile de compter les poissons, amphibiens et autres macro-invertébrés avec des paires de jumelles).

Dans le tableau reprenant l'évolution du nombre de lacs et des surfaces alevinées depuis 2014, on voit très bien l'objectif sous-jacent de réduire très fortement voir d'interdire la pratique de la pêche en lacs de montagne.
Pour information, la présence de poissons dans la plupart des lacs de montagne remonte à plusieurs siècles et de nombreux récits ruraux de nos régions démontrent que ces poissons étaient, avec la chasse, une véritable ressource alimentaire pour les bergers en montagne.
Un des lac de montagne les plus connus dans la région reste le lac d'Allos, secteur ultra fréquenté en période estival. Même sur un site aussi facile d'accès (45 min de marche), le pourcentage de pêcheur doit être inférieur a 1% de la fréquentation du site.

De plus un grand nombre de pêcheur fréquentant les montagnes sont de véritable amoureux de la nature. lorsqu'ils trouvent des déchets en bordure d'un lac, ils ont très souvent tendance à redescendre avec pour les déposer dans une poubelle. Il est vrai que quelque fois les pécheurs redescendent aussi avec un poisson, mais n'est-ce pas la vocation initiale de l'introduction de ces poissons?

Je pense qu'il faut vraiment remettre de la concertation avec l'ensemble des acteurs du territoire du PNM (pas seulement des naturalistes et autre associations extrémistes environnementales qui prônent la non intervention de l'homme à tout bout de champs et sans arguments fondés).
Il faudrait réfléchir a une véritable gestion de ces lacs en associant les structures de gestion locales (AAPPMA) et personnels techniques compétants (fédérations de pêche, offices français pour la biodiversité, université Aix Marseille (spécialisée en milieux aquatique)

il est dommage de voir que même dans des sites relativement préservés comme le PNM, on se focalise sur un alevinage ou non de lac de montagne, alors que la fréquentation pastorale de certaines vallées est ultra intensive sur de courtes périodes. Ceci peux provoquer de véritables pollutions dans le milieux aquatique (déjections et colmatage par piétinement).
Déjà plusieurs communes en aval des zones de pâturage, ont de véritables problèmes de captage d'eau potable suite au pâturage de grands troupeaux. Des dégradations notables se retrouvent dans les cours d'eau et même les lacs lors de l'analyse des macro-invertébré (IBGN-DCE).