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Par Anonyme , le 18/06/2020 - 17:21

UNE MESURE TRES DANGEREUSE DU PARC NATIONAL,
SE REVELANT EN CONTRADICTION AVEC LES OBJECTIFS DE LA CHARTE.

Je connais bien de très nombreux lacs du Mercantour, et notamment ceux de la Haute Tinée, pour les avoir beaucoup parcourus et admirés depuis longtemps. Comme tous les gens de bon sens, je tiens donc à la sauvegarde de ces milieux aquatiques et de leur biodiversité.
Mon avis sur le projet d’Arrêté, est le suivant :
Au nom de la restauration écologique, le Parc National continue à interdire l’alevinage dans de nombreux lacs où la population de truite Fario vivait antérieurement en équilibre avec celle des vairons ; C’est en particulier le cas des lacs suivants : Montagnette Vens, Tenibre Île, Tenibre Supérieur, Chaffour, Fourchas et Babarottes.
Ce faisant, le Parc National fait au jour d’ hui exactement le contraire de ce qu’il écrit dans sa « Note de présentation », en y affirmant que sa décision a été prise en prenant en compte « La capacité de résilience du milieu, suite à l’arrêt de l’alevinage », et l ’absence du vairon » :
Cela est faux pour 2 raisons :
- Le Parc National ne peut pas ignorer l’énorme capacité de résilience du vairon avec sa très forte prolifération liée à sa très grande potentialité de reproduction et de prédation sur les jeunes alevins au moment de leur sortie des gravières. La résilience du vairon est donc incontestablement très largement supérieure à celle de la truite Fario.

- Sans alevinage dans les lacs comportant une population de vairons, le Parc National ne peut donc ignorer que la population de truite sera forcément et totalement éliminée : il ne restera alors plus que celle du vairon, que ce dernier plaise ou non. Cette perte incontournable de biodiversité ira inévitablement à l’encontre de l’objectif de la Charte
Une deuxième grave conséquence dans le domaine de la biodiversité générale :
Que deviendra-t-elle après la survie et la prolifération de la seule population piscicole des vairons, omnivores et sans prédateur en mesure d’éviter cette prolifération ?
En conclusion,
Il est permis de se demander si le Parc National n’aurait vraiment pas intérêt à mettre un terme dès à présent à l’interdiction d’alevinage qu’il avait expérimentée dans les lacs ci-dessus cités comportant des vairons.
En mettant en avant ses études scientifiques et sa réflexion sur ce problème, le Parc National s’honorerait en prenant une telle décision à la fois rationnelle et de sagesse, comme celle de la locution latine, plus vraie que jamais :
« Errare humanum est, perseverare diabolicum »

Marcel CAPORALINO
Site « Randopeche06 »