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Du Canada au Mercantour en passant par le pôle nord...

Roger Settimo au pied du drapeau du Canada
Roger Settimo au pied du drapeau du Canada, chez lui, en Gordolasque. Photo : Eric Lenglemetz

 

 

Pourquoi ici dans le Mercantour ?

Je vais vous dire : j’ai eu la chance d’aller en Alaska, puis au Canada où j’ai travaillé sur l’ours polaire. Si je vous raconte tout, il y en a pour des heures, hein, donc on va abréger ! J’avais parcouru un peu l’Alaska et le Canada et je me suis rendu compte qu’il y avait des endroits magnifiques avec un climat épouvantable. C’est bien simple, j’ai travaillé 6 hivers à Churchill, dans les territoires du nord-ouest, donc la Baie d’Hudson. L’hiver commence pratiquement au 10 octobre, il finit au mois de juin et la température oscille entre -25 et -35, et les jours de blizzard c’est entre -40, -45°C... Le Mercantour peut être comparé à certaines parties au Canada ou de l’Alaska, sans l’immensité et avec un climat méditerranéen. Partout dans le monde vous avez des endroits très bien mais, le climat que nous avons dans les Alpes-Maritimes est vraiment unique. Je dis même qu’il est peut-être unique en Europe, puisque finalement entre zéro, le littoral et ici, le Gélas, vous avez un dénivelé de zéro à trois mille.

Où est-ce que vous allez trouver un département où vous avez tout ça ? Vous n’avez pas un département avec tout ça.

Et ne parlons pas à l’étranger. L’étranger, quand vous êtes au Canada, dans les territoires du nord-ouest, il faut faire 5000 kilomètres pour aller ailleurs, ça n’est pas la porte à côté hein !

J’ai eu deux passions dans ma vie. La première c’était de monter sur le toit de l’Europe et j’y suis monté deux fois.

Et la deuxième c’était d’aller vers le nord, le plus haut que je pouvais aller en tant que touriste, sans expédition, sans organisation. Je suis arrivé à moins de 1000 kilomètres du Pôle Nord. Et ça a été un voyage très intéressant, parce qu’après, j’ai eu une argumentation pour la création du Parc du Mercantour. Une argumentation qui a certainement été retenue par M. Serva, le Directeur général de l’environnement et M. Michel d’Ornano, le ministre de l’environnement.

 

Recueil de témoignage par Noëlie Pansiot