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Chouette de Tengmalm

 Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus) également nommée nyctale de Tengmalm ou chouette boréale, posée dans un pin au mois de mai
Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus) posée dans un pin au mois de mai. Elle est aussi nommée nyctale de Tengmalm ou chouette boréale, par Jacques Blanc

Nom scientifique : Aegolius funereus

 

Identification

La chouette de Tengmalm, également appelée nyctale de Tengmalm, est un rapace nocturne de petite taille avec des ailes arrondies et une queue plutôt longue lui permettant d’évoluer avec agilité dans le milieu forestier. Le dos est brun tandis que le dessous est clair tacheté de stries brunâtres. Ses yeux jaunes munis d’une pupille noire, son front perlé de taches blanches caractérisent cet oiseau.

Habitat

Cette chouette est strictement forestière. Dans le Parc national, on la rencontre essentiellement dans les massifs résineux (sapinières, pessières et mélézins) d’altitude. La présence de loges naturelles ou loges de pic noir (Dryocopus martius) sont nécessaires à sa reproduction, ce qui la lie de préférence aux vieux peuplements. Elle a besoin de sous-bois clairs ou de clairières pour la chasse.

L'espèce est présente de 1 500 m à plus de 2 000 m d’altitude dans le Parc national.

Comportement

La chouette de Tengmalm est partiellement sédentaire, parfois soumise au nomadisme selon les régions et les années. Elle a adopté une stratégie basée sur une reproduction optimale lors des années d’abondance de proies. Elle part en chasse peu avant le coucher du soleil et observe une période courte de repos en milieu de nuit. Ce rapace nocturne chasse à l’affût, perchée à faible hauteur et se déplaçant à 1 m du sol d’un poste à l’autre. Le domaine vital est variable selon les régions et le sexe des individus, de 70 à 350 ha selon les connaissances actuelles.

Particularité : cette espèce peut être monogame, polygame voire polyandre (accouplements avec plusieurs mâles).
 

Régime alimentaire

Ce petit prédateur nocturne se nourrit essentiellement de micro-mammifères, campagnols, mulots et musaraignes, parfois aussi d’oiseaux.

Cycle de vie

Le cycle de reproduction commence dès février, période où le mâle chante à proximité des sites de reproduction. C’est à cette période que le Parc national effectue l’inventaire de cette espèce et étudie sa répartition géographique sur son territoire par le biais d’un protocole d’écoutes nocturnes dans les différents massifs. La ponte a lieu d’avril à juin en altitude. Après quatre semaines de couvaison, les jeunes quittent le nid à environ 30 jours.
Si la longévité maximale observée est d’environ 15 ans, la mortalité la première année est élevée, pouvant aller jusqu’à 75 % des individus.

Préservation

Les inventaires effectués semblent montrer une population bien répartie sur le territoire du parc sans qu’il soit possible de dire si celle-ci est stable, en régression ou en augmentation. Sa protection passe essentiellement par la conservation de ses habitats de reproduction et de chasse. Les arbres sénescents doivent être conservés tout comme la physionomie des peuplements que la chouette de Tengmalm recherche (densité, maturité, étagement de la végétation…). Cela implique, là où elle est appliquée, une gestion et une exploitation forestière adaptée à l’espèce.

Pour connaitre le statut actuel de l'espèce, cliquez-ici

Comment l'observer ?

Nocturne, c’est une espèce difficile à observer, d’autant qu’une recherche de contact visuel peut entraîner un dérangement qu’il vaut mieux éviter. L’écoute de son chant au printemps en début de nuit est quant à elle plus facile et loin d’être dénuée d’intérêt.