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Traces fossiles au sommet !

L'info nature

Au Priabonien, il y a environ 35 millions d'années, les reliefs alpins étaient en pleine formation.

De la Téthys, océan séparant les continents africains et européen, ne subsistait alors plus qu’une mer peu profonde :  la mer alpine (ou plutôt "mer nummulitique"). Cette mer, entourée de reliefs naissants, recevait des apports détritiques du continent qui venaient se déposer au large des régions côtières, sur les talus continentaux, formant des couches sédimentaires (alternances de grès et d'argilites) qui deviendront les nappes de flyschs, composantes majeures de nos paysages actuels.

Sur le talus continental, peu avant que le plancher océanique ne plonge vers les profondeurs du manteau, vivait une faune riche exploitant ces sédiments apportés par les rivières et riches en matière organique et autres éléments nécessaires à la vie. Les Zoophycos ont laissé d'étranges traces rayonnantes évoquant une algue, mais correspondant en fait aux galeries d'un vers exploitant la vase dans un mouvement hélicoïdal. CosmorhapheHelminthoïdes ou autres Scolicia ont aussi imprimé leur abondantes reptations, traces de pattes et de galeries. On parle d'Ichnogenres , c'est-à-dire des traces fossiles laissées par l'activité de ces espèces.

Soulevés et déplacés par la surrection alpine, c'est en altitude, comme par exemple dans le massif du Pelat, que l'on peut aujourd’hui trouver dans ces flyschs les étonnants indices fossiles de ces organismes fouisseurs de vase.

Le vivant est fragile mais laisse parfois des traces durables !

Cosmorhaphe © F. Breton / PnM
Cosmorhaphe © F. Breton / PnM
Scolicia © F. Breton / PnM
Scolicia © F. Breton / PnM
Types de Zoophycos © D. Olivero / Observatoire des Sciences de la Terre-Lyon
Types de Zoophycos © D. Olivero / Observatoire des Sciences de la Terre-Lyon
Zoophytes © F. Breton / PnM
Zoophytes © F. Breton / PnM
Zoophytes © F. Breton / PnM
Zoophytes © F. Breton / PnM