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Mortalité de l'avifaune

L'info nature

Le 13 avril dernier, le cadavre d'un aigle royal a été signalé auprès du service territorial de la Tinée. La dépouille a été retrouvée en très bon état, à proximité d'une route, et a pu être récupérée rapidement dans le but d'analyser les causes de ce décès. Une première inspection a révélé quelques traces de sang visibles dans le plumage au niveau des pattes et d'une aile.

La mortalité des grands rapaces comme les aigles royaux, les circaètes, les vautours, les gypaètes ou les grands ducs reste relativement exceptionnelle. Elle mérite d'autant plus que l'on s'y intéresse afin d'en identifier et comprendre les causes.

Les origines peuvent être diverses : collision avec des câbles, électrocution, empoisonnement, braconnage... ou combats intraspécifiques. Au printemps, les couples défendent ardemment leur territoire et peuvent se battre avec un intrus, parfois jusqu'à la mort.

Dans tous les cas, seules des analyses approfondies lors d'une autopsie en laboratoire, ainsi qu'une radiographie et une analyse toxicologique peuvent apporter les éléments nécessaires à la compréhension de ces causes. Lors de la découverte, l'observation et le recueil des indices sont également très importants à relever.

 

En cas de découverte de mortalité de grands rapaces sur les communes du parc national, ou à sa périphérie, nous vous remercions de penser à informer les services territoriaux du parc national du Mercantour qui viendront, dans la mesure de leurs possibilités, les récupérer. Les dépouilles seront stockées au congélateur avant d'être acheminées vers les Laboratoires Vétérinaires Départementaux.

Sur le reste du territoire, le suivi et les analyses sont pris en charge par l'Office Français de la Biodiversité du département concerné.

Vous participerez ainsi à la veille et au suivi de la mortalité de la faune sauvage protégée de nos territoires.

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Cadavre d'Aigle royal découvert en Tinée © E. Dova / PnM